Et si on se refaisait l'Hydaspes?

Compte-rendu de bataille
Indiens contre Macédoniens
Budget 1300 points à WMA

La menace venait de l’ouest. Elle était même carrément à l’ouest. Le roi indien Porouj l’avait pressentie, et fit de son possible pour la contrecarrer.
Il pris les devant, et se retrouva ainsi, à la tête de son armée sur une plaine vallonnée et légèrement boisée face à un horde barbare d’imitation de grecs. Mal imités en effet avec des lances plus longue et une cavalerie plus nombreuse. Mais ça faisait un drôle d’effet de se retrouver face à ces murs de pointes.
Il avait emporté avec lui, dans ses bagages, un échantillon de chacune des troupes qui composent ses armées. Archers et lanciers, cavaliers et tirailleurs, éléphants et chars.
Les archers se tenaient au centre, devant une réserve d’éléphants et de lanciers, avec des cavaliers à droite et des chars a gauche.

En face, un gros bloc de piques au centre, de la cavalerie et des archers sur leur flanc droit.

Porouj prend l’initiative et toute son armée s’ébranle. Les chars arrivent au pied d’une colline, pendant que les archers forment une ligne impeccable, suivis par les lanciers et les éléphants, et qu’une brigade de cavaliers et de cavaliers tentent de prendre l’armée macédonienne à revers.

Pendant temps, subjugués par la vue des pachydermes et la masse de l’armée indienne, le commandement macédonien ne trouve rien de mieux à faire que de rester l’arme au pied.
Porouj en profite pour pousser le mouvement. Les chars grimpent sur la colline surplombant le site de déployant des archers, espérant les charger rapidement avant d’entendre les flèches siffler trop fort. Pas de chance, grimper sur la colline a du être trop astreignant, et les chars s’arrête à portée de charge des archers, et donc à portée de tir.

La brigade d’infanterie et de cavalerie continue sa manœuvre comme à la parade.

Les archers continuent d’avancer, les lanciers et les éléphants suivent le tout, en bon ordre.

Les chars avancent sur la colline...

... et les archers crétois finissent par réagir, se mettent en position, et concentrent leur tir sur l’une des unités de chars. La cavalerie et les hypaspistes manœuvrent lentement.

La ligne de tirailleurs en écran devant les phalange vient à la rencontre des archers indiens pour leur faire goûter du javelot.

D’autres tirailleurs macédoniens prennent position dans le bois, et des piquiers pivotent sur leur gauche pour faire face à la menace de la brigade mixte indienne.
Le tir des archers est dense, et les pertes se font sentir (un socle de char perdu, l’unité est repoussée en désordre). Les tirailleurs lancent une volée de projectiles sur des archers indiens sans effet.
Face aux tirs nourris des archers crétois, les chars indiens sont dans l’indécision la plus totale, ne se rendant pas compte que la position devient véritablement intenable. La brigade mixte de lanciers et de cavaliers arrive à proximité du bois tenu par les tirailleurs ennemis et s’arrête, ne sachant pas trop comment prendre l’ennemi de ce côté. Les archers sont plus efficaces, lançant de nombreuses volées de flèches sur les tirailleurs ennemis, en repoussant une partie avec des pertes, en faisant déroute une autre.
Mais la cavalerie lourde macédonienne manœuvre enfin et charge une ligne d’archers indiens, Alexandre à sa tête; une phalange venant soutenir l’effort. Les archers, dans un moment de panique, oublie comment se servir de leurs armes, lançant leurs épées et tapant avec leurs arcs. Ca fait très mal, et les archers sont enfoncés sans problème. La cavalerie et la phalange hésitent, puis se ruent bille en tête sur la brigade en réserve, malgré la présence de petits escadrons d’éléphants.

C’est un véritable carnage, les éléphants se demandant qu’utiliser de la trompe ou des défenses contre l’ennemi. Les lanciers adoptent la même tactique que les archers, lançant leurs boucliers et se défendant derrière leurs lances.
Plus à droite, une phalange charge d’autres archers, mais ces derniers ont bien lu leurs manuels d’instruction, et infligent de graves pertes lors de leur tir défensif. Ils repoussent facilement les piquiers et les massacrent lors de la poursuite. Poussés par leur élans, ils foncent sur la flanc d’une phalange, mais rebondissent…
Sur la gauche, le tir des archers crétois est sans effet, et des tirailleurs montés venus sur le flanc des chars ne leur font aucun dégât notable.
Retour sur le centre, les archers indiens chargent de nouveau la phalange prise de flanc, aidés par un escadron d’éléphants sur le front des piquiers. Contre toute attente, les piquiers massacrent l’escadron d’éléphants, poursuivent les archers et les exterminent (les guerriers indiens viennent de perdre de nouveau leurs manuels d’instruction).
Les compagnons se prennent un autre escadron d’éléphant mené par un chef sur éléphant, ainsi qu’une unité de lanciers de face, et des tirailleurs de flanc. Alexandre, encore à la tête de l’unité, fait ses prières. Les Compagnons reculent avec des pertes, et l’escadron d’éléphant, confiant comme tout éléphant, les poursuit… et contre toute attente se fait massacrer malgré la présence du chef. Les compagnons en réchappent de justesse (Alexandre pousse un grand soupir de soulagement ; il vient de trouver plein de manuels écrits en indiens jetés par terre, encore neufs).
Pendant ce temps, la cavalerie lourde avait été elle aussi prise à parti, et contre toute attente, s’en est sortie indemne (l’armée macédonienne va d’ailleurs maintenant s’appeler ‘Contre toute attente’), a perforé la ligne indienne ou ce qu’il en restait.
Cette victoire tactique salue les derniers survivants de cette brigade par une haie d’honneur que seuls les macédoniens savent faire. Les compagnons ont souffert, mais survivent quand même. Dans leur exubérance, les macédoniens ne se rendent pas compte qu’ils ne voient plus personne et se redéploient donc au lieu d’exploiter leur victoire. Une phalange vers la droite, une autre vers la gauche, les compagnons vers l’arrière.
Porouj reprend les rennes, et charge à la tête de ses chars sur le flanc des cavaliers lourds, et les repoussent difficilement. Il faudra un autre tour pour qu’ils en viennent a bout.

Pendant ce temps, à gauche, les chars légers reprennent du poil de la bête et chargent les tirailleurs à cheval. Malgré une supériorité évidente, il leur faudra aussi deux tours pour arriver à les détruire. Ils en profitent pour charger les archers mais rebondissent dessus, à cours de vapeur.
C’est au centre que cela se joue. Les dernières unités indiennes tentent un dernier baroud. De l’infanterie et un escadron d’éléphant sur le front des Compagnons, du tirailleur sur les flancs.

Rien n’y fait, malgré que cette attaque soit lancée en position de force, elle ne parvient pas à briser la garde royale macédonienne. Celle-ci recule malgré tout, mais seul l’éléphant le suit. Et contre toute attente, il succombe sous les coups de butoirs de la cavalerie qui s’en sort in extrémis. Alexandre a eut très chaud.

La contre-attaque macédonienne ne tarde pas à suivre, et les lanciers qui avaient affronté les Compagnons se font charger par ces derniers et par des piquiers. La fin du combat se termine par une haie d’honneur.

Les piquiers et compagnons se reforment pour faire face de tout cote. L’une des phalanges se fait agresser sur le flanc par les chars indiens victorieux

Contre toute attente (ce n’est pas la première fois), la phalange résiste vaillamment. Ici mais aussi aux environs, alors qu’elle est attaquée sur le flanc par des archers ou frontalement par des lanciers.
La violence des assauts indiens est repoussée sans problème et l’armée indienne finit par craquer.

Et voilà!
Partie effectuée contre Dominique Brunel (les deux armées sont à moi).
Malgré ma défaite, ce fut l'une des parties les plus amusantes que j'ai jamais faite.

Superbe rapport de bataille! Merci Marc pour toutes ces photos et explications!

Il vous en prie. Maintenant que je sais comment faire, je risque d'inonder le forum.

Marc

madpax a écrit:

Il vous en prie. Maintenant que je sais comment faire, je risque d'inonder le forum.

N'hésite surtout pas...

Super

J en demande encore, n hesite pas !

J'en prepare un autre plus petit. Mais par pitié, faites que je ne sois pas seul!!!

Marc