Vendredi dernier, votre serviteur et deux amis (Alex et Yves, venus de Strasbourg) se retrouvèrent à Calais pour y prendre le shuttle, qui allait nous mener dans la verte Albion et les embouteillages...
Il nous a fallu plus de cinq heures pour faire le trajet Folkestone - Nottingham ! Un week-end Warhammer Historical dans la Mecque du jeu avec figurines, ça se mérite...
Après un diner en compagnie de joueurs britanniques, dodo jusqu'au lendemain : c'est qu'il faut être frais pour la baston.
Samedi; Arrivée à Willow road, siège social de Games Workshop
Aucun doute possible, nous sommes dans l'Empire
Entrée dans l'enceinte
Les joueurs arrivent par petits groupes et montent l'escalier sombre qui mène au Saint des Saints...
...le Bugman's Bar, où les attendent café, thé et doughnuts
Après avoir salué tout le monde, entrée dans l'Arène !
Pour ceux qui n'auraient pas encore compris, nous sommes dans une place forte impériale...
dans laquelle on nous met en garde contre les forces chaotiques...
on nous montre de belles figs peintes par des Kadors...
et on a même prévu un coin pour apprendre à peindre aux gens !
Il y avait plusieurs campagnes pour WAB, des tables de démonstration de Great War, quelques cow-boys et PLEIN de trucs Warmaster !
D'abord la campagne, organisée par Dane Stephens et Murray Palmer, et dont le titre était : "la course vers Syracuse".
18 joueurs dont au moins 4 nouveaux (on aurait du être 20, Dane faisant l'impair, mais il manquait un joueur) répartis en six équipes de 3. Chaque équipe était représentée par une figurine sur la carte :
Tout le monde partait des alpes. En fonction des résultats de batailles, le pion représentant l'équipe avait plus ou moins de points de mouvement ; l'idée était d'arriver à Syracuse (c'est au sud-est de la Sicile, pour les nuls en géo).
Dane a fait un travail herculéen pour éviter les rencontres entre joueurs ayant trop l'habitude de s'affronter (membres d'un même club, par ex.).
Après les premières batailles, les appariements se faisaient en fonction du score obtenu.
J'ai eu un bol incroyable sur mes tirages de territoires : un gué (qui permet d'entrer sur le flanc) et deux terres cultivées.
L'inconvénient, c'est que j'avais bati ma liste en comptant sur les tirailleurs que j'étais sur d'obtenir... Ma liste :
Général
2 Leaders
6 infanteries
2 archers
2 chars lourds
1 tirailleur à cheval
Mes territoires me permettent d'aligner trois autres unités d'infanterie : c'est bon pour le point de rupture mais je n'ai quasiment rien pour contrer les tirailleurs adverses. Heureusement, beaucoup des joueurs ont eu la même approche que moi, et peu d'entre eux alignent des masses de lègers.
De plus, les tables sont chargées en décors, pénalisant les unités de cavalerie soclées large (comme mes chars) par rapport à celles soclées choc.
1ère partie : Andy G. et ses romains tardifs
Une pure boucherie : mes chars et ses clibanaires s'anéantissent mutuellement, je lui bourrine ses lanciers et ses tireurs, et je finis par lui provoquer la rupture. Il a perdu 535 points (soit 31 socles éliminés), mais comme je perd mes chars et un leader, je lui donne 585 points. Donc match nul, mais j'ai droit à un bonus d'unité pour l'avoir mis en déroute.
Andy pose avant la bataille
Mon déploiement au premier tour. Au fond, de gauche à droite, Ian, Steve Ray et Alex.
Deuxième partie : Alex et ses romains républicains
Je ne parviens pas à concentrer mon armée - les brigades acceptant les ordres de façon assez chaotique, et le terrain gène mes chars. Alex manoeuvre bien, et il a un sens tactique absolument démoniaque. Ses cavaliers évitent mes chars et ne feront quasiment rien de la partie, mais en revanche ses légions tatanent mon infanterie. Je perd 130 à 315, belle victoire pour Alex.
Troisième partie : Dan et ses byzantins pas bisounours...
La partie est longue à démarrer et riche en rebondissements. Pendant que ses cavaliers lourds restent scotchés sur leurs bases de départ, mes chars et une brigade d'infanterie effectuent un magnifique mouvement tournant qui m'amène sur son flanc. Il parvient toutefois à m'esquiver, et je dois rapatrier mes gugusses à fond de train car la baston a commencé sur l'autre aile. Mes archers font usage de leur redoutable kung-fu contre ses troupes venues au contact. Il finit par provoquer ma rupture, mais le score est de 455 à 410 pour moi, donc encore un match nul !
Hébin cette année, c'est violent !
Pendant la journée, Grant Thomas anime une partie de Warmaster médiéval, avec un joli décor de siège :
Gros plan sur les remparts
Il y avait aussi une sublime table warmaster médiéval mettant en scène une bataille entre les arabes et les croisés. Tout le monde a bavé devant...
Le soir, un club anglais présente une démo de Warmaster Napoléonien avec des règles maison. Ce sont des Français contre des Autrichiens :
pfff, dodo !
Dimanche ; et c'est reparti pour un tour
Quatrième partie : Ian et ses visigoths
Il m'avait roulé dessus en match d'ouverture en octobre dernier. Je suis bien décidé à ne pas me refaire avoir. Effectivement, nous allons jouer de manoeuvres et contre manoeuvres toute la matinée, avec prises de flancs et enveloppements à gogo.
Les warbands traversent le glacis. Les archers reculent devant la cavalerie lourde mais ne perdent qu'un socle (je n'avais jamais vu autant de 6 en sauvegarde). Il va rebondir sur mon infanterie et sera zappé à mon tour. Au fond, dos au bois, ma brigade qui n'attend que la phase d'initiative pour le prendre de flanc...
Au sortir d'un bois, mon infanterie se fait attaquer par les débris d'une de ses brigades. Ils tiendront juste assez longtemps pour que je revienne lui mordiller les fesses avec d'autres troupes.
Au final, il m'a par rupture, alors qu'il était lui même proche de la correctionnelle... Il y a 60 socles détruits (34 chez moi, 26 chez lui) et le score est de 505 à 450 pour lui. Petite défaite donc, et LA bataille la plus dure et palpitante du week-end.
Cinquième et dernière partie, contre Andy C. et ses Rus.
La plus rapide du week-end (une heure dix montre en main), pour une raison simple : je ne passe rien, mais alors rien du tout.
En cinq tours, les chars vont bouger une fois, sur un fiasco ! L'infanterie ne parviens pas à faire tellement mieux. Andy n'étant pas affligé par le même genre de malemoule, ses troupes traversent la table et commencent à joyeusement me poutrer. Le polk et les varègues, ça fait très mal : avant que je puisse faire quoi que ce soit, j'ai atteint la rupture. Coup de bol, le parking des chars était à l'opposé de son axe d'attaque et il ne m'a arraché que de l'infanterie. 370 à 90 pour lui...
Comme il est très déçu de ne pas avoir eu une vraie bataille, et qu'il voulait affronter mes chars, nous passons l'heure suivante à nous faire des "what if" mettant en scène des combats entre nos troupes respectives (heure pendant laquelle j'ai soudainement une veine incroyable, évidemment).
Cette dernière partie me coûte une place dans le premier quart du tableau : je finis huitième sans avoir de victoire à mon actif (ce qui compte, c'est que ça ait viandé).
Murray et Dane vont surement publier les scores sur le groupe Yahoo WMH.
J'ai joué de super parties contre des vrais méchants :
- Alex, vainqueur cette année et l'an dernier
- Andy C., vainqueur en octobre
- Ian, second en octobre et cette fois
Dan est un habitué et loin d'être manchot, et Andy G. a du potentiel...
Bizarrement, ils avaient tous peur de mes chars. Au vu des résultats de ceux-ci, c'est injustifié (ils n'ont réellement infligé des dégats importants que dans deux batailles).
Pour ceux qui ont tenu jusqu'ici, voici quelques photos des tables WMA et des armées présentes :
Les byzantins de Dan
Il y avait aussi une petite bataille WMA médiéval basée sur celle de St-Albans, mais je n'ai eu le temps de photographier que le décor vide :
Et voilà les joueurs de WMA attendant les résultats (il ne manque que Paddy... qui était au bar !)
Après ça, retour en France sous la pluie après avoir à nouveau affronté la circulation sur les autoroutes britanniques...
Ah oui, j'oubliais : le supplément médiéval n'est vraiment pas pour tout de suite (je crois qu'ils n'ont pas d'éditeur pour le moment).
Sinon, il est POSSIBLE que les gammes warmaster fantastique qui ne sont plus produites soient remises en prod' une à une, mais pas avant
au moins un an.
Eric