Hier, Julien (Sgalrim) a voulu voir ce qu’il pouvait faire avec ses Nains contre mes Orcs et Gobelins (Désolé pour les photos, mais l’armée de Julien n’est pas encore peinte). Il y avait, disait-il, de nombreuses rancunes à purger. Voilà comment il aurait pu raconter cette bataille. Et euh… tout de suite, la suite.
Ce qu’il y a de bien avec l’hiver, c’est que généralement, personne ne vient vous embêter à vous envahir alors qu’il gèle et qu’ont ne trouve rien à manger dans les environs. Mais comme toute bonne chose, l’hiver a une fin. Et voilà qu’arrivent les premiers jours de printemps avec ses oiseaux [Bruit de gazouillis], ses fleurs [petite musique champêtre], sa nature qui s’éveille à la vie, et ce vert, tout ce vert… [bruit de disque vynil qui grince]…
Euh…non chef, je crois que c’est une invasion d’orques et de gobelins…
QUOIIIII !!!!
Bon, vite rassemblons une armée !
Et c’est ainsi que l’armée naine, dirigée par quelques héros nains et un maître des runes, et composée d’une petite brigade d’artillerie, d’arquebusiers, de deux gyrocoptères et d’un bon complément de rangers, guerriers et tueurs, s’est élancée à l’assaut de la marée verte, sur le bord de mer. Un marais collait au rivage, et ici où là se trouvaient des zones boisées, une colline douce et une rangée de haies.
En face, trois grosses brigades d’infanterie composée d’orques, orques noirs et ogres soutenus par des gobelins se trouvaient au premier rang, avec un géant parmi eux. Au second rang, une brigade de chevaucheurs de loups, une petite brigade d’orques et de gobelins, et une brigade de chevaucheurs de sangliers et de chars à loup, le tout mené par un assortiment varié de shamans, héros gobelin sur vouivre et héros orque.
Général Nain : Nous somme arrivés à temps pour prévenir l’invasion des peaux vertes. La bataille se fera donc loin des premiers villages. A peine le temps de se déployer, que l’ennemi s’élance à notre rencontre. L’armée des peaux vertes est en forme, et elle s’élance toute comme un seul orque, a l’exception des chevaucheurs de loups qui restent en arrière. Un de leurs shamans vient de lancer un sort avec succès, et il est trop loin pour être intercepté. Et voilà qu’une unité de Rangers vient de fuir vers les arrières.
Vous là ! Oui vous, le soit-disant héros. J’ai besoin d’une idée pour contrer cette marée. Dites-moi quels sont les points faibles des orcques ?
Héros Nain (dont les rotules claquent
) : Euh…le commandement, sire ?
Général Nain (satisfait de son petit
) : Bien, très bien, oui, ils ont le commandement le plus nul de ce côté-ci de l’univers. Et que proposes-tu comme idée pour en profiter ?
Héros Nain (dont les rotules viennent de se briser
) : [Gloups] On envoie des troupes sur leurs arrières pour les désorganiser pendant le reste de l’armée va à leur rencontre pour les détruire pendant qu’ils essayent de réorganiser leurs lignes et que nous leur rentrions dedans tout en exploitant nos assauts par des prises de flanc et
Général Nain (attendri
) : Hola petit, tu peux reprendre ta respiration. Bonne idée, on envoie les gyrocoptères sur les arrières des troupes ennemies. Les voilà qui s’envolent, survolent les lignes ennemies, et commencent leur tir dans le dos de l’ennemi. Dis-moi petit, ils n’étaient pas censés concentrer leur tir sur la même unité de chevaucheurs de sangliers, histoire de leur infliger des pertes ?
Héros Nain (se faisant tout petit
) : Euh, ben, vous comprenez, il faut bien les ravitailler en bière avant qu’ils ne décollent…
Général Nain (légèrement ennuyé) : Bon, on va quand même envoyez les troupes. Alors, petit, ton compte-rendu ?
Héros Nain (dont la barbe blanchit à vue d’œil) : Et bien, des Rangers ont prix position dans un bois sur notre flanc droit, une brigade d’infanterie vient de franchir la colline centrale, et l’artillerie se rapproche de la rangée de haies sur le flanc gauche…
Général Nain (dont la moutarde monte au nez
) : C’est TOUT !?!?
Héros Nain (qui fait le malin) : Euh, non, des arquebusiers n’ont rien compris aux ordres (malus de commandement).
Général Nain (légèrement excédé sur les bords) : Okaayyy. Au rapport !
Héros (plus bas que terre) : Et bien… donc on disait que le commandement orque n’est pas terrible. Et voilà que les chevaucheurs de loups foncent sur les gyros, mais ne les atteignent pas. Puis la brigade de chevaucheurs de sangliers et les chars qui se rabattent, mais là encore, échouent à les charger. La petite brigade d’infanterie s’y met aussi. Et vous verrez Général, elle va échouer à charger les gyros. Ah ben… non, finalement elle y arrive. Oh, ben elle l’a détruit et fonce sur le second gyro. Gloups. Bon, heureusement, le second gyro l’a échappé belle. Il se replie vers nos lignes. Ah, il y a aussi le géant qui avance tout seul.
Général Nain (un peu en colère
) : Super l’idée d’envoyer les gyros dans les arrières de l’ennemi… Bon que se passe-t-il en ce moment ?
Héros (pas bien dans bottes
) : Euh, les rangers sur le flanc droit sont enfin rentrés et reviennent soutenir les autres. L’artillerie est positionnée derrière les haies, prête à ouvrir le feu dés qu’une cible voudra bien se présenter. Et l’infanterie se rapproche de l’ennemi. Le gyro vient d’ouvrir le feu sur les orques en face de lui, bloquant toute charge. Par contre, les chevaucheurs de loups reviennent en première ligne et se mettent à portée de nos tueurs. Le Géant agit bizarrement, il fait carrément demi-tour et revient dans les lignes ennemies. Les sorts ennemis sont annulés par notre maitre des runes, messire. Et, oh, voilà que les Tueurs chargent les chevaucheurs de loups, pendant que des rangers et l’artillerie canardent d’autres unités de chevaucheurs. Malheureusement, les pertes au tir sont nulles et celles au combat sont faibles. Malheur, les chevaucheurs de loups se reforment et chargent tous les Tueurs, les éradiquant, subissant néanmoins quelques pertes.
Et puis, le géant a l’air de se rappeler pourquoi il est venu. Il vient de faire demi-tour, se place entre deux de nos brigade d’infanterie, et reperd la tete. Oh non !!! il charge le flanc d’une brigade. Et euh… je crois qu’on vient de perdre une deuxieme unité de Tueurs. Et une unité de guerriers.
Général (pas vraiment content) : Alors il faut vite que tout le monde s’y mette. C’est maintenant ou jamais. Au rapport, misérable !
Héros claquant des dents
) : Les rangers viennent de contre-charger les chevaucheurs de loups, pendant deux unités de guerriers chargent en ligne des ogres soutenus par des gobelins. Je crois d’ailleurs que le devoir m’appelle et m’ordonne d’aller aider les rangers (sentiment de soulagement).
Général (enfin debarassé d’un incompétent
) : Bon toi, dis-moi ce qu’il se passe !
Nouvel Héros (pas très fier) : Les malheureux guerriers, ils viennent de se faire dévorer tout cru (Note des Ogres : Le nain, c’est aussi savoureux que l’humain, et en plus y’a trop de métal). Et les Ogres insistent en tombant sur le flanc des rangers qui sont entrés au combat avec les chevaucheurs de loup. Ah, ben on vient de perdre une unité de rangers. Et un héros qui ne se sentait pas bien. Et aussi l’autre gyro, qui s’est fait descendre par des salves de projectiles lancés par des gobelins.
Général (au bord de la crise de nerf
) : Arrgghhh ! On va peut-etre arriver à faire quelque chose aujourd’hui ??? Bon au final, ça donne quoi ?
Héros (un peu pâle) : Et bien, l’appétit des Ogres vient de s’ouvrir et il viennent de piétiner des arquebusiers. Ah, tiens, c’est étonnant, mais je crois aussi qu’on vient de perdre la bataille…
Général (complètement désabusé
) : Pfff, c’est foutu. Et leurs pertes.
Héros (au bord de l’évanouissement
) : Euh, général, elles sont de euh… et bien, il y a cette unité… euh non, finalement… deux unités de chevaucheurs de loups…
Général (reprenant espoir
) : Ahhh
Héros (sur le point de fuir
) : … endommagées….
DEBRIEFING : Après la partie, j’ai indiqué à Julien les erreurs qu’il a commises. Tout d’abord, il n’a pas su profité du terrain, en plaçant une colline douce et des haies trop en arrière. Ensuite, il a laissé l’artillerie à l’arrière (ayant trop peur de la perdre) et elle fut quasi inutile. De plus, une seule unité de canons pour 2000 points, c’est pas assez. Mais là, c’est parce qu’il n’avait pas la seconde unité de canons. L’envoi de gyros au premier tour dans le dos de l’adversaire m’a gêné, mais j’ai fini par m’en débarrassé sans que cela soit trop gênant pour le reste des opérations. Enfin, l’envoi par petits paquets de l’infanterie, fonçant tête baissée et généralement sans soutien. Au final, des pertes extrêmement légères pour moi (60 points…) que la chance aux dés en ce qui me concerne, et sa malchance ne suffisent pas seulement à expliquer. Mais je pense que la partie suivante devrait être plus difficile pour moi.
Je crois que le livre des rancunes nains vient de grossir d’un nouveau tome.
Marc