[Scenar] La bataille des Deux Ponts - Orques et Nains

Ave

Les nuits indiennes sont longues, et comme j'ai tout ce qu'il faut (a l'exception d'un adversaire), je m'ai fait une petite partie en solo histoire de tester un scenario qui me trottait dans la tete... Voici le compte rendu de cette bataille...

La bataille des deux ponts.

La Bruissante descend des plateaux des montagnes grises et va se jetter dans le golfe noir. Cette riviere a toujours marque une limite au sein des principautes : au sud s'etendent les Terres Sauvages, landes desseches ou les tribus d'orques et de gobelins s'afrontent pour le controle d'un point d'eau ou une grotte a champignons. Au nord, les forets font leur apparition, et dans les falaises calcaires, les nains ont installe des colonies minieres.
Cette bataille traduit un des innombrables affrontements qui ont teinte de rouge les berges de la Bruissante...


Une tribu d'orques a decide de changer de terrain de jeu, et lance un raid en direction des colonies minieres. En toute hate, les nains ont rassemble une armée pour les arreter. Ils sont peu nombreux mais determines, et le terrain leur est favorable. Les orques vont devoir payer le passage au prix fort, mais s'il réussisent a franchir la riviere, ils pourront piller a loisir les nombreuses colonies minieres. L'enjeu est de taille et la defense naine n'en est que plus deseperee...

Regles du scenario et disposition du terrain.

La Bruissante

La Bruissante coupe la table sur le sens de la longeur, divisant le champ de bataille en deux parties egales. Au Nord, (cote nain), des forets et des collines. Au sud rien... Morne plaine...

La Bruissante peut etre traversee par toutes les unites d'infanterie (ils passent en radeaux). Mais il faut donner un ordre spécifique pour cela et l'unite s'arrete immediatement apres avoir traverse. D'autres ordres peuvent lui etre données cependant dans le meme tour. Une unite ne peut pas traverser par initiative.

Toute unite qui traverse la Bruissante doit lancer un de. Sur un 6, l'unite est confuse (et ne peut plus recevoir d'ordres pendant ce tour). Relancer dans ce cas un dé, et sur un 6, l'unité perd un socle... La bruissante tient son nom des rapides qui parsement son cours...

Une unite qui defend la berge contre un attaquant qui traverse la bruissante compte en defense.

Une unite qui est repoussee dans la riviere est placee sur l'autre berge (ou plus loin si la distance de recul est plus importante) et doit a nouveau relancer 1D6 pour la confusion et eventuellement 1D6 supplementaire pour les pertes.

Une unite qui poursuit un adversaire a travers la Bruissante doit lui aussi tester pour la confusion et les pertes eventuelles...

Il existe deux passages a gué (ou ponts), un a l'est, l'autre a l'ouest... Toute unite peut passer a ces endroits la sans problemes.


Ils sont trop nombreux!

Les deux armées sont de taille inégale. Les nains ont 1000 pts, les orques 2000 pts. (Pour les moins masos, on peut tenter 1000 vs 1500)

Ils ne passeront pas!

Les nains sont détermines a défendre les colonies coute que coute. Lorsque l'armee naine atteint son seuil de rupture, elle ne cesse pas le combat pour autant. Le general doit reussir un test de commandement (jet d'ordre classique) avec pour malus le nombre d'unites naines perdues au dela du BP. Si le jet est reussi, les nains serrent les dents et continuent a se battre

Victoire!

La partie s'arret si une des armess brise l'autre ou bien si le temps imparti s'écoule. Lancez 1D6. La bataille dure 6 [1-2], 7 [3-4] ou 8 [5-6] tours.

Il convient quoi qu'il en soit de compter les points.

Si les orques sont brises, les nains marquent une victoire majeure. Les chansons resonneront longtemps dans les halls sous la montagne...


Si les nains sont brises, mais qu'ils ont marque plus de points que les orques, ils marquent tout de meme une victoire mineure. Il reste trop peu de peaux vertes pour menacer les colonies minieres.

Si les nains sont brises, et les orques ont perdu entre 500 et 1000 points, mais moins que les nains, il s'agit d'une victoire mineure pour les orques. Ils ont reussi a passer la Bruissante, mais cela leur a couté cher. Les colonies vont subir les assauts des orques, mais eventuellement, la maree verte refluera et les orques retourneront dans les Terres Sauvages avec le butin capture...

Si les nains sont brises et que les orques ont perdu moins de 500 pts, il s'agit d'une victoire majeure pour les peaux vertes. De nombreuses colonies seront rayées de lacarte, et la presence orque au nord de la Bruissante sera durable... Des jours sombres s'annoncent...

Enfin, si aucune des deux armées n'a brisé l'autre, celle qui a marqué au moins plus de 100 pts que l'autre marque une victoire mineure.

S'il n'y a pas 100 pts de difference, aucun des camps n'a emporte la victoire et les seuls gagnants sont les corbeaux...

Et voici le compte rendu...

J'ai fait des listes d'armees sans respect particulier pour les min/max, et absolument pas optimisées. J'ai aligne ce que je voulais aligner...

Au final, je me suis retrouve a aligner 1000 pts de nains contre 1500 pts d'orques...

Voici les listes d'armée:

Nains :

General
Heros (Tueur enrage, +3 attaques, Cd 7, Unite rejointe ignore la terreur)
4 Guerriers
2 arquebusiers
1 Canon a Flammes

BP 4

Orques
General
3 Heros Orques
5 Orques
1 Orque Noir
2 Gobelins
2 Trolls
3 Chevaucheurs de Sangliers
2 Chevaucheurs de Loup

BP 8

Voici le plan de bataille...

Le gros de l'armee orque fait face au pont. Un detachement de cavalerie (une unite de chevaucheurs de sangliers et deux de chevaucheurs de loups) prepare un contounement en passant par le gué.

En face, les nains ont envoyé les tueurs retarder le plus possible la cavalerie adverse (mission suicide s'il en est),




et le reste de l'armée s'apprete a repousser les orques qui tenteront de franchir la riviere...




Les orques lancent l'offensive. Mais les peaux vertes n'écoutent pas leurs chefs et il y a peu de mouvements. Les tireurs nains prennent position sur la berge pour repousser tout ceux qui seraient assez braves ou assez fou pour s'en approcher, tandis que le détachement a l'est prend position dans les bois. Loin en aval, les cavalerie orque franchit le gué et tente de manoeuvrer pour eviter les tueurs et fondre sur le flanc des defenseurs...

Les fouets des boss ont claque et les orques se sont enfin decidés a bouger. Une horde de peaux vertes se precipite vers la Bruissante et prend pied sur l'autre berge. Mais la riviere a preleve son du et des dizaines de corps sont emportes par les rapides (une unite sur les quatre reussit l'exploit de faire 6 (confuse) puis 6( perte d'un socle).

Prenant peur d'être coinces le dos a la riviere, les orques en etat de se battre se lancent vers l'oree du bois, ou les attendent impassibles les guerriers nains. La foret resonne des cris de guerre et du bruit des armes. Le combat est long et indécis (je joue toujours avec la regle des deux tours maximum de combat de WMA...)



En aval, le tueur enrage tente de manoeuvrer ses freres mais il manque du sang froid nécessaire. Le general nain l'envoie plutot soutenir les guerriers en difficulte dans les bois, et va s'occuper personnellement de la defense du flanc droit. Apres quelques escarmouches, les tueurs prennent finalement position, conscients qu'a cet endroit, ils vont enfin pouvoir accomplir leur destinee...

Au centre, le canon a flammes et les arquebusiers ont repousse une famille de trolls et une troupe de gobelins, mais l'autre groupe de troll a reussi a passer la riviere et menace de tomber sur les flancs des tireurs. Ce serait un massacre...

Le general sait que la partie est jouee sur le flanc gauche, les tueurs ayant fait le necessaire pour retarder le plus possible l'ennemi. Avec une priere a Grugni, il les abandonne a son sort pour prendre en main le centre du dispositif de defense.

Son experience et sa maitrise tactique font la difference. Le detachement d'infanterie qui couvrait le flanc des tireurs charge les trolls et avec le soutien confere par leur discipline, (les copains a l'arriere oui!), ils les repoussent dans la Bruissante dont les berges sont teintees de sang noir.




Dans la foret, ou les combats font rage, l'arrivee providentielle du tueur enrage fait pencher la balance en faveur des nains. Les orques lachent leurs armes de repartent en courant vers la riviere, mais sont rattrapes par les regiments nains qui les taillent en piece sans merci. Mais dans leur determination, les guerriers se sont approches du pont, et le general orque voit son heure venue...

Les nains epuises ont reussi a repousser la premiere vague. Mais la bataille n'est pas fini et les bouclier et les haches sont lourdes dans leurs mains...

La cavalerie orque traverse le pont en trombe et fond sur les guerriers. Snorri, le tueur enrage encourage les nains a se battre et avec ses lames tournoyantes, se lance a corps perdu dans la melee... Mais le combat est trop inegal. Lentement les nains cedent du terrain, laissant derriere eux les corps de leurs camarades brises par les defenses des sangliers... Seuls quelques survivants parviennent a rallier la securite du bois, sauvant la banniere du regiment. Snorri est avec eux, couvent de sang. Son heure n'est pas encore venue...



En aval, les tueurs ont fini par succomber jusqu'au dernier sous la charge des sanglier et des loups. La cavalerie orque s'est avance et menace directement les flancs des tireurs et de l'infanterie naine, pendant que le gros de troupes se prepare a traverser une fois pour toute la Bruissante... L'heure est sombre pour les nains...

Mais la bataille n'est pas encore terminee... Ivres de rage et pousses aux limites de la folie par les exhortations de Snorri l'Enrage, les rares survivants qui avaient trouve refuge dans le bois se rassemlent autour de leur banniere et chargent les chevaucheurs de sangliers. Ils vont vers une mort certaine, et leurs gorges rauques claments a l'unisson leur haine des peaux vertes...

Alors le General Hergi Marebolg regarde le chef orque qui hurle des ordres sur l'autre berge, et un sourire sauvage se dessine sur son visage...Il crache par terre et se tourne vers ses compagnons d'armes...

Regardez les, ils sont sur le point de craquer. Sonnez les cors! Donnez la charge! Que la clameur des nains couvre le chant de la riviere! Allons secourir nos freres!

Faisant alors preuve de leur grande maitrise de l'art de la guerre, et de leur discipline de fer, les nains reorganisent leurs troupes. L'infanterie qui etait sur le flanc droit se dirige vers la foret et tombe comme la foudre sur le flanc des chevaucheurs de sangliers entraves en combat contre les rescapes du premier regiment.



De leur cote, les arquebusiers operent un mouvement tournant et present un front uni face a la cavalerie qui menancait un instant aupravant de contourner le dispositif de défense. Le crache feu et les arquebusent vomissent a l'unisson un orage de flammes et de plomb, et fauchent les peaux vertes.



Au centre, a deux tirs de fleche seulement du pont qui a ete l'enjeu de la bataille, les guerriers nains taillent en morceaux les chevaucheurs de sangliers, et entraines par leur elan, accrochent le flanc du dernier groupe de chevaucheurs. Leur retraite coupee, cernees de toutes parts, les orques meurent tous sans exception, incapables de rallier l'autre berge...


C'est le coup de grace. La resistance des peaux vertes est brisee, et les survivants qui n'ont pas traverse la riviere tournent les talons et se perdent dans les profondeurs des Terres Sauvages. Il n'y a pas un seul peau verte sur la berge nord de la Bruissante, et les Nains poussent enfin un cri de victoire...

Très beau rapport de bataille avec une superbe table ! Cela donne envie (à défaut de te rejoindre à Pondichéry) de prendre exemple sur toi et de s'organiser une partie solo.

Avec les incertitudes dues au commandement, Warmaster doit bien se préter au jeu en solitaire.

Magnifique rapport avec de belles photos (François va être content ). Manifestement notre ami Cobalt qui n'est pas un bleu (ok je ) s'est fait plaisir.

Citation :

Avec les incertitudes dues au commandement, Warmaster doit bien se préter au jeu en solitaire.

Tout à fait, à condition de ne pas tricher aux dés

David a écrit:

Avec les incertitudes dues au commandement, Warmaster doit bien se préter au jeu en solitaire.

Tribune du Maître de Guerre #5 :
http://pagesperso-orange.fr/bruntz/tmg/telechargement/tmg_5.zip

Il y a des règles de jeu en solitaire qui valent ce qu'elles valent. Le jeu en solo m'a toujours intéressé vu que j'ai parfois des disponibilités limitées mais je n'ai pas encore réussi à pondre un truc digne de ce nom (quel que soit le système).

Sinon je suis heureux que Cobalt fasse à nouveau parler de lui.

Ca joue au wargame avec figurines dans ton coin?

Oui oui, c'est vrai...Je me suis fait plaisir avec le jeu en solitaire...

ploum ploum ploum...



ok ok... oui merci inutile de m'accompagner, je connais le chemin...

Humour grivois mis a part, c'est vrai que ca passe tres bien. Je parviens sans probleme a ne pas relancer les mauvais jets, il me suffit de changer de casquette en cours de partie. Et oui, on se prend vraiment au jeu.

Sinon, pour repondre a François a ma connaissance je suis le seul pousseur de plomb de ce cote du ganges. Meme sur le web les wargameurs indiens qui ont leur site ne jouent qu'avec des pions en cartons...

Et desole pour le silence, mais le boulot est devenu tres prenant ces derniers temps... Du coup, mon armee imperiale n'a pas vraiment avance. Mais je reviendrais!

En attendant, si quelqu'un q des commentaires sur le scenar... J'avoue avoir ete le premier surpris de gagner avec les nains en inferiorite. Ok, pas de magie orque mais tout de meme...

Excellent!
D'où viennent les decors?

Marc

La victoire Naine n'est pas une surprise dans ce cadre. A partir du moment où les Nains n'ont pas à affronter la cavalerie de plein front, comme c'est le cas ici, ils sont des adversaires redoutables.

Je pense que tu peux laisser une différence de 500 points entre les deux armées. Pour la carte du champ de bataille, j'échangerais le gué et le pont en ne permettant à la cavalerie que de franchir le pont. Ainsi cela laisse une chance aux Nains qui sont quand même en infériorité numérique.